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Libération

Colère après les propos d'une élue pronucléaire japonaise sur Fukushima

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Sanae Takaichi, responsable du Parti Libéral-Démocrate, au pouvoir, a affirmé que la catastrophe n'avait pas fait de morts, suscitant moult réactions d'indignation qui l'ont poussée à s'excuser.
Des ouvriers munis de protection travaillent sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, le 6 mars 2013. (Photo Issei Kato. AFP)
par AFP
publié le 19 juin 2013 à 9h02
(mis à jour le 19 juin 2013 à 11h26)

Une députée pronucléaire japonaise du parti au pouvoir a provoqué un beau scandale en affirmant que l’accident nucléaire de Fukushima n’avait fait aucun mort, alors qu’officiellement plus d’un millier de personnes sont décédées à cause de la dégradation de leurs conditions du vie durant ou après l’évacuation.

«Il n'y a pas de mort due à l'accident nucléaire», a déclaré lundi Sanae Takaichi, responsable du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) présidé par le Premier ministre Shinzo Abe, dans un plaidoyer en faveur du redémarrage des réacteurs japonais présentant un haut niveau de sûreté. «Elle ne connaît rien de la réalité de l'accident», se sont agacées des personnalités politiques de l'opposition et même du PLD.

«S'il n'y avait pas eu cette catastrophe, beaucoup de personnes seraient encore vivantes, à commencer par mon père», a rétorqué un évacué de Fukushima cité par la presse. «Nous aimerions que le gouvernement et le parti au pouvoir tiennent compte de la réalité et du ressenti des habitants», s'est de son côté plainte la préfecture de Fukushima au nom de ses administrés.

Et d'ajouter : «L'accident de Fukushima n'est pas résolu et 1 415 résidents de la région sont morts des suites de cette catastrophe atomique (du fait d'une dégradation de leur conditions de vie), tandis que quelque 150 000 autres continuent d'être réfugiés» parce que leur domicile est devenu inhabitable.

Devant le tollé, la députée est quelque peu revenue sur se