En 2100, le Mont-Blanc aura-t-il pris des allures pyrénéennes sous l'effet de la hausse des températures et d'une multiplication des jours de canicule ? Au XXe siècle, les températures dans le massif alpin ont augmenté de 1,5 degré, soit trois fois plus vite que la moyenne globale planétaire, avec des effets évidents : les glaciers se retirent, les arbres et plantes grimpent en altitude, des parois rocheuses s'effondrent…
Récemment mis en ligne par le Centre de recherches sur les écosystèmes alpins (Crea) de Chamonix (Haute-Savoie), l'Atlas scientifique du Mont-Blanc ouvre une fenêtre sur le futur du massif. «Le réchauffement climatique, on en parle beaucoup, mais cela reste abstrait, indique Anne Delestrade, écologue fondatrice du Crea, un organisme associatif de recherches. Visualiser ses effets à l'échelle de tout un massif, sur les glaciers aussi bien que sur la flore ou la faune, c'est plus percutant. On a essayé de se projeter dans le XXIe siècle. Même si cela reste très théorique, ne serait-ce que du fait de l'incertitude des modèles mathématiques.»
Hausses de 4 à 5°C
L’atlas se présente sous la forme d’un site web (1), en accès libre, où abondent cartes du massif, représentations en 3 D photos, vidéos. Financé par l’Union européenne dans le cadre du projet Alcotra, cet outil est destiné à sensibiliser le grand public (habitants, touristes, enseignants ou accompagnateurs de moyenne montagne), mais son contenu est de haut niveau : il présente q