Quel sera l'impact du changement climatique au Bangladesh, où deux tiers des terres ne dépassent pas les 5 mètres au-dessus du niveau de la mer ? Nul ne le sait vraiment, mais des études parues ces derniers mois livrent quelques indications. Ainsi, selon un rapport du 19 juin de la Banque mondiale, un monde à +2°C - «qui risque d'arriver d'ici vingt à trente ans» - provoquera «des pénuries alimentaires généralisées» et «des cyclones plus intenses».
Dans ce scénario, au Bangladesh, «l'élévation du niveau de la mer menace la production vivrière, les moyens de subsistance des habitants, les zones urbaines et les infrastructures». Si la mer s'élevait d'un mètre, le pays perdrait 17% de ses terres. Une projection préoccupante, puisque 150 millions d'habitants s'entassent sur un territoire 3,5 fois plus petit que la France. Heureusement, personne ne prédit une telle catastrophe : selon une étude de l'Organisation internationale pour les migrations publiée en 2010, l'élévation serait de 26 à 88 cm d'ici à 2100.
Inondations. En moyenne, sur un cycle de cinq ans, 50 millions de Bangladais sont affectés par des catastrophes naturelles. Soit un habitant sur trois, ce qui explique qu'on ait baptisé le Bangladesh de «pays fait pour les désastres». Ainsi, un cyclone frappe les côtes tous les trois ans. Avant, c'était plutôt tous les cinq ans, ce qui laissait le temps de se refaire… Autre constante : à chaque