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Libération
Vendredi, vie sauvage

L'intervention contre les blaireaux divise l'Angleterre

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Mardi a débuté une campagne d'abattage de ces animaux fouisseurs, vecteurs d'une maladie décimant les troupeaux bovins. La mesure heurte dans un pays très attaché à cet animal symbolique.
publié le 30 août 2013 à 11h34

Terreur dans les terriers. Les blaireaux du Gloucestershire et du Somerset, deux comtés ruraux de l'ouest de l'Angleterre, à proximité du pays de Galles, font face à une mesure réclamée par les éleveurs bovins mais vivement décriée par les amis de la faune sauvage : le «badger cull» ou «abattage des blaireaux».

Que reproche-t-on au juste au brave blaireau européen (Meles meles) certes d'un caractère quelque peu teigneux mais dont le museau pointu rayé de noir et blanc est une figure incontournable du folklore rural britannique ? Tout simplement d'être le vecteur d'une maladie qui décime les troupeaux de vaches : la tuberculose bovine. Selon le Guardian, quelque 37 000 vaches et bœufs ont dû être abattus en 2012 après avoir été reconnus porteurs de la maladie, entraînant une perte de 100 millions de livres sterling (117 millions d'euros) en dédommagements à la charge de l'Etat.

La vaccination ? S'il est théoriquement possible de protéger vaches et blaireaux de la tuberculose grâce au vaccin BCG, la méthode n'est efficace que si l'animal n'est pas déjà contaminé. De plus, le vaccin est tout simplement interdit en Europe sur les bovins, car il interfère avec le test pratiqué pour déterminer si les animaux sont malades en le rendant systématiquement positif.

Défense de tirer les blaireaux de leur terrier

L'Angleterre a donc décidé d'abattre quelque 5 000 blaireaux dans l'espoir de réduire les contaminations des cheptels. Les deux «abattages pilotes» autorisés n'ont toutefois pas pour but direct de lutter contr