Le gouvernement japonais a annoncé mardi un plan d'urgence pour stopper, avec un «mur de glace», les fuites radioactives en mer et décontaminer l'eau stockée à la centrale de Fukushima.
«Ne pas laisser tout aux mains de la compagnie Tepco», «affronter en bloc la situation», «prendre des dispositions radicales»: les ministres n'avaient pas assez de mots pour affirmer que le gouvernement avait enfin pris la mesure de la situation catastrophique dans le complexe atomique ravagé par le tsunami du 11 mars 2011.
Se disant prêt à agir vite, le gouvernement veut résoudre le problème d'eau radioactive qui a envahi le site et que ne parvient pas à régler seule la compagnie exploitante, Tokyo Electric Power (Tepco).
«Nous voulons prendre des mesures fortes pour résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima», a insisté le porte-parole du gouvernement, Yoshihige Suga.
«On ne confiera pas le soin de tout régler à Tepco», a renchéri le ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari.
Un «mur de glace» pour contenir les fuites
Depuis des semaines, il ne se passe pas un jour sans que Tepco n’annonce une fuite, un soupçon de fuite ou un risque de fuite. De l’eau coule de partout (des sous-sols, des réservoirs, des fossés, des conduites, etc.) et rien ne permet encore d’arrêter son ruissellement en mer.
Fukushima Daiichi regorge de quelque 400 000 tonnes d’ea