Le 27 juillet 2012, la très sérieuse revue Nature publie un article alarmant rédigé par 22 chercheurs selon lequel les écosystèmes de la planète pourraient connaître un effondrement total d'ici à 2100 [Libération a consacré un Evénement à cette étude, le 10 août 2012, ndlr]. La pression démographique, la perte de la biodiversité, le taux d'extinction des espèces, l'augmentation des émissions de CO2 rendent très probable un basculement de nos conditions d'existence au cours du siècle à venir. Et nos scientifiques de préconiser une réduction drastique de la population ainsi qu'un alignement du niveau de vie des plus riches sur les plus pauvres. Comment y parvenir, ils ne le précisent pas ? Comment persuader les nations sous-développées de le rester et les pays prospères de renoncer à l'abondance ? Quelle élite dictatoriale se montrera capable d'imposer ses volontés à 7 milliards d'êtres humains ? Tout est dit dans cet article, par ailleurs très contesté : le changement climatique est avant tout une arme pour punir le genre humain et l'amener à faire pénitence. Le réchauffement est un fait. Faut-il en faire une foi, une religion, un chantage exercé sur les vivants ? Une chose est de nous alerter sur un danger réel, une autre de le présenter sous la forme d'un chaos imminent qui devrait éclipser tous les autres. Or, pour les sociétés
TRIBUNE
Ecologie, le nouveau catéchisme de l’austérité
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par Pascal BRUCKNER
publié le 5 septembre 2013 à 20h36
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