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Libération

Le gouvernement japonais se débat dans des flots de problèmes à Fukushima

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Face au casse-tête de l’eau contaminée à la centrale et à la gestion calamiteuse de Tepco, l’Etat a décidé de lancer deux chantiers colossaux en débloquant 358 millions d’euros.
publié le 5 septembre 2013 à 16h44

Branle-bas de combat autour de la centrale de Fukushima. Alors que le Comité international olympique désignera samedi la ville hôte des JO de 2020 pour lesquels Tokyo est en lice, les autorités japonaises multiplient les annonces pour tenter de mettre un terme au chaos généralisé sur le site contaminé. Elles entendent montrer qu'à défaut d'être sous contrôle, la situation, jugée « grave », est prise très au sérieux. Les écoulements d'eau très radioactive vers l'océan continuent, de même que les fuites de plusieurs réservoirs auprès desquels ont été mesurés mercredi des taux de 2200 millisieverts (en hausse de 20% par rapport à samedi) capables de tuer une personne non protégée en quelques heures.

Depuis mardi, plusieurs ministres sont montés au front pour porter la bonne parole de la mobilisation de l'Etat. A commencer par le Premier d'entre eux : « Le monde entier se demande si le Japon parviendra ou non à démanteler la centrale de Fukushima Daiichi, a déclaré Shinzo Abe avant de poursuivre sur le ton de la méthode Coué lors d'une réunion de crise médiatisée. Le gouvernement va faire bloc pour affronter cette situation. » Le porte-parole du gouvernement, Yoshihige Suga a promis de « résoudre de façon radicale les ennuis à Fukushima ».

Il y a urgence car outre les risques sanitaires réels, cette crise nuit gravement à l'image du Japon. Elle ridiculise les ambitions d'Abe de vendre à l'étranger la technologie nucléaire nippone. Surtout, elle