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Récit

Le Mont-Blanc culmine à 4810 mètres. Et six centimètres

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Tous les deux ans, les géomètres-experts refont des mesures au sommet. L'altitude varie régulièrement, au gré du vent et des chutes de neige.
Vue du Mont-Blanc, en 2012. (Photo Denis Balibouse / Reuters)
publié le 15 septembre 2013 à 14h58

Les manuels de géographie ne seront pas bouleversés : le Mont-Blanc mesure toujours 4810 mètres de haut. 4810 mètres et 6 centimètres exactement, c’est la mesure réalisée au sommet, vendredi matin, par des géomètres-experts, entourés de guides de haute montagne et de spécialistes des matériels GPS.

Même si cette mesure est encore officieuse et ne sera validée par l’Institut géographique national (IGN) que dans une vingtaine de jours, l’altitude officielle ne devrait pas être très éloignée.

Samedi alors que le groupe d'une vingtaine de personnes venait de redescendre dans la vallée, Adrien Lepoutre, géomètre-expert à Grenoble, expliquait que malgré un vent très fort, tout s'était bien passé. «Le ciel était dégagé et ensoleillé, nous avons pu trouver un versant abrité. La liaison téléphonique était bonne, ce qui nous a permis grâce au Teria — le GPS en temps réel — de faire une mesure quasi immédiate.» Les autres mesures ont été effectuées grâce à un GPS qui, durant deux heures trente, a comparé les signaux émis vers un satellite depuis le sommet avec d'autres signaux émis depuis des antennes placées dans les vallées. «Ce sont ces données que nous allons analyser grâce à un gros logiciel scientifique, explique Alain Harmel, chef du service géodésie de l'IGN,. Les mesures GPS sont précises mais réalisées à une telle altitude, avec un tel dénivelé, elles doivent être affinées.»

«Une aventure sportive et humaine»

Initiées en 2001 par les géomètres-experts de Haute-Savoie et Leica Geosystems