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Libération

Le redressement du «Costa Concordia», un pari fou

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publié le 16 septembre 2013 à 7h23

Lundi si la météo le permet, la société Costa, filiale de l'armateur géant américain Carnival, devrait tenter de redresser le Concordia, ce paquebot de 290 mètres et de 114 500 tonnes échoué sur les côtes de l'île du Giglio depuis le 12 janvier 2012.

Depuis le naufrage qui a fait trente morts et deux disparus, deux entreprises travaillent nuit et jour pour préparer cette manœuvre très délicate. Les Américains de «Titan Salvage», leaders mondiaux dans ce genre d’opérations, et les Italiens de «Micoperi», spécialistes des soudures et constructions sous marines, travaillent d’arrache-pied depuis des mois.

Ce chantier géant qui emploie près de 500 personnes sept jours sur sept aura coûté plus d'un demi milliard d'euros, soit 50 millions de plus que le prix du Concordia.

Un défi démesuré

C'est la première fois de l'histoire qu'un tel sauvetage est tenté, sur un bateau aussi grand et aussi complexe. D'habitude, il s'agit de pétroliers ou de porte-containers dont la structure est beaucoup plus solide. Pour le Concordia, il a fallu faire appel à l'ingéniosité de ces travailleurs de l'extrême pour imaginer cette opération rebaptisée «parbuckling» et qui a consisté à placer sur le flanc émergé une quinzaine de caissons métalliques de 30 mètres de hauteur et dix mètres sur dix qui, une fois remplis d'eau allaient pouvoir faire basculer cette ville flottante sur une plate-forme sous-marine de la longueur du bateau. Une fois redressé, d'autres caissons devront être installés côté