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Interview

Transition énergétique : «Ne boudons pas notre plaisir»

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Porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin se satisfait des annonces de Hollande et considère que le «cap est donné».
François Hollande lors de son discours à l'ouverture de la conférence environnementale, vendredi, à Paris. (AFP)
publié le 20 septembre 2013 à 14h29

Porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, Matthieu Orphelin accueille avec satisfaction les annonces du chef de l'Etat à l'occasion de la conférence environnementale.

Comment jugez-vous les mesures avancées par François Hollande ? 

Franchement, on est plutôt contents. Pour nous, il y a trois annonces fortes. D'abord, la division par deux de la consommation d'énergie finale à l'horizon 2050. Jusqu'au dernier moment, il n'était pas acquis que cet objectif soit retenu, et c'est sans doute pour cela que le discours de François Hollande a commencé en retard. On s'est battu pendant neuf mois pour l'obtenir, je ne vais donc pas bouder mon plaisir. Ensuite, il y a la baisse à 5% de la TVA sur les travaux d'isolation thermique. Là non plus, ce n'était pas gagné. Maintenant, il faut que ce soit bien fait : de quels types de travaux parle-t-on ? Il faut mettre des critères de performances énergétiques dans tout cela.

Enfin, il a été question de fiscalité écologique. Il manque les détails, on verra cela avec Jean-Marc Ayrault qui s'exprime demain, mais l'important est que le gouvernement assume enfin cette fiscalité plus intelligente.

Des regrets ? 

Oui, comme de ne pas avoir entendu parler de diesel, encore moins du rattrapage de son prix par rapport à celui de l'essence. On ne lâchera rien sur ce sujet, dont on espère que le Premier ministre parlera demain. C'est une question d'équité et de santé publique. D'autre part, l'objectif de passer la part du nucléaire de 75% à 50% d'ici 2025 a été réaffirmé. Mais l'étude qui doit être rendue avant le