L'avertissement de Moscou est clair : ce ne sont pas quelques écolos qui empêcheront Gazprom de forer tranquille en Arctique. Les 30 membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace qui entendait dénoncer l'exploitation de pétrole dans les eaux du cercle polaire, ont été arrêtés et mis sous les verrous la semaine dernière à Mourmansk, à l'extrême nord de la Russie occidentale.
Il y a dix jours, le 18 septembre, ils avaient tenté d'aborder la plateforme Prirazlomnaïa, appartenant à Gazprom, le géant russe de l'énergie. Greenpeace se mobilise depuis plusieurs années contre la course à l'énergie dans laquelle se sont lancées les poids lourds du secteur dans l'Arctique. En cas de marée noire dans ces eaux gelées, loin des côtes et à proximité de réserves naturelles, c'est la catastrophe assurée. L'organisation souligne aussi que la plateforme Prirazlomnaïa est vétuste et que la compagnie n'a pas de plan satisfaisant pour répondre à une marée noire.
La carte de l'expédition :
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La vidéo de la tentative d'approche de la plateforme, le 18 septembre (images Greenpeace) :
Les autorités russes n'ont évidemment pas laissé faire les activistes. Le 19 septembre, l'Arctic Sunrise a été arraisonné par un commando héliporté des garde-côtes russes, puis remorqué pendant quatre jours jusqu'à Mourmansk. Là où Greenpeace communique sur une opération pacifiste pour la protection de l'environnement, la justice russe voit un acte de piraterie, s