Le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC), une agence spécialisée de l'Organisation mondiale de la santé, a annoncé jeudi qu'elle classifiait la pollution de l'air extérieur comme cancérigène. «Les experts ont conclu (...) qu'il existe des preuves suffisantes pour dire que l'exposition à la pollution de l'air extérieur provoque le cancer du poumon. Ils ont également noté une association positive avec un risque accru de cancer de la vessie», a précisé l'IARC dans un communiqué.
Telles sont les conclusions auxquelles sont parvenus les experts, réunis pendant plusieurs jours à Lyon pour analyser des études portant sur des milliers d’hommes et de femmes suivies pendant plusieurs décennies, a précisé le docteur Dana Loomis, lors d’une conférence de presse à Genève.
Pour l'instant, les données n'ont pas permis d'établir si un groupe particulier de la société (femmes ou hommes, jeunes ou âgés) était plus vulnérables. Mais «les personnes les plus exposées [à l'air polluée, ndlr] sont les plus vulnérables», a relevé pour sa part le docteur Kurt Straif du IARC. «L'air que nous respirons a été contaminé par un mélange de substances qui provoque le cancer», a-t-il ajouté.
Les données les plus récentes dont disposent l'IARC montre qu'en 2010, 223 000 personnes étaient décédées d'un cancer du poumon en lien avec la pollution de l'air. L'IARC publiera s