Ménopausées à 30 ou 40 ans. Tel est le sort des femelles orques (Orcinus orca). Mais, loin d'être un drame, leur destin est au contraire une chance pour leur progéniture, et donc, pour l'espèce. C'est ce que révèle une étude du Centre britannique pour la recherche environnementale, parue jeudi.
Basée sur l'observation de plus de 500 individus sur une trentaine d'années, ces travaux, menés par les universités d'Exeter et de York (Royaume-Uni), tentent de comprendre ce qu'apporte la ménopause aux orques, alors que seuls deux autres types de mammifères sont concernés : les humains, et les globicéphales (également appelés «dauphins pilotes»). Il en ressort que la présence d'une femelle qui ne se reproduit plus à proximité des populations les plus jeunes accroît de manière considérable les chances de survie de ces dernières.
Cette équation s'explique par le schéma social qui règne chez les orques. Ainsi, quand l'humain quitte le foyer familial pour fonder sa propre famille, l'orque, elle, effectue une sorte de va-et-vient. «Lorsqu'un mâle se reproduit, il se rend vers le groupe où se trouve sa femelle et s'accouple avec elle là-bas. Mais, à la différence des humains, il revient ensuite au sein du groupe où se trouve sa mère», explique le Dr Dan Franks, de l'université de York.
Les aînées en meneuses
«Les petits des orques, filles ou garçons, restent aux côtés de leur mère t