Plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, espèrent enfin parvenir à un accord sur la création de vastes sanctuaires marins en Antarctique, cette semaine en Australie, face à la Russie qui, jusqu’à présent, s’y oppose. Les membres (24 Etats et l’Union européenne) de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique (CCAMLR) se réunissent à partir de mercredi à Hobart, sur l’île australienne de Tasmanie, pour parvenir à un accord après plusieurs échecs.
L'enjeu est la protection des «dernières étendues maritimes vierges», selon les termes des défenseurs de la nature, habitats de quelque 16 000 espèces, dont des baleines, des phoques, des manchots et des poissons endémiques. Mais au fur et à mesure que les stocks de poissons se tarissent dans les mers du globe après des décennies de surexploitation, les navires s'engagent de plus en plus vers le sud de la planète à la recherche de nouvelles captures.
«Il est temps d'agir», affirme Andrea Kavanagh, directeur du projet des sanctuaires dans l'océan Austral pour le Pew Environment Trust. «Les pays peuvent surmonter les faux départs en se mettant d'accord (cette semaine) pour protéger ces régions essentielles». Un premier projet, porté par la France, l'Australie et l'Allemagne, recommande la création de sept aires marines protégées sur la façade est de l'Antartique, côté océan indien, sur une étendue de 1,6 million de km2.
Les Etats-Unis et la No