A travers ses sociétés minières, le Canada se met le monde à dos. Partout, la colère gronde contre des projets controversés. Jusqu'en Europe. Dans le nord de la Grèce, les habitants d'une petite station balnéaire se battent depuis plus d'un an contre Eldorado Gold, multinationale basée à Vancouver qui veut y créer une mine d'or à ciel ouvert (lire Libération du 30 août). Une mobilisation violemment réprimée par les forces de l'ordre. La même société et sa compatriote Gabriel Resources convoitent aussi des gisements aurifères en Roumanie, en faisant miroiter des milliers d'emplois. Mais, la population n'en veut pas. Elle sait que cette industrie crée peu de jobs et que les dégâts sont énormes pour l'environnement. Le projet de Rosia Montana (nord-ouest) nécessitera ainsi de mutiler quatre montagnes et d'utiliser 12 000 tonnes de cyanure par an. Depuis l'été, des milliers de Roumains crient leur colère contre l'Etat, accusé de mépriser l'intérêt public. Des manifestations d'une ampleur inédite depuis les années 90. Même fronde populaire en Amérique latine. Le canadien Barrick Gold, premier producteur d'or mondial, a dû annoncer le 31 octobre le gel de son projet de Pascua Lama, au Chili, après une décision de justice. Appelée à devenir la plus grande du monde, cette mine est très contestée par les autochtones et les écologistes. Début m
En Grèce, en Roumanie, au Brésil, les mauvaises mines canadiennes
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par Coralie Schaub
publié le 10 novembre 2013 à 18h06
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