Un avocat de communes et collectivités du littoral français touchées par la marée noire du Prestige a salué vendredi les pourvois du parquet espagnol et de l'Etat français comme un «début de bonne nouvelle», mais a dénoncé un pourvoi français «a minima», alors qu'il aurait dû viser «in fine, l'Etat espagnol».
«C'est un début de bonne nouvelle car cela veut dire que l'affaire n'est pas terminée, s'il n'y avait pas eu pourvoi, c'était fini», a déclaré à l'AFP Me Pierre Santi, avocat des communes de Bidart, Saint-Jean-de-Luz, du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, parties civiles au procès.
Selon lui, il va falloir démontrer devant le Tribunal Suprême espagnol, que les juges espagnols ont fait une mauvaise interprétation de la loi. «Si on est suivi, et que le jugement est cassé, seulement alors on aura droit à un nouveau procès sur le fond». Mais pour Me Santi, l'Etat français «ne prend pas ses responsabilités jusqu'au bout, car il dit faire un pourvoi dans le but d'obtenir le renvoi du capitaine et de l'équipage».
«Un pourvoi qui vise les lampistes»
Dans un communiqué vendredi, les ministres de la Justice Christiane Taubira et de l'Economie Pierre Moscovici ont annoncé que la France, en se pourvoyant en cassation, souhaitait «faire reconnaître (...) l'existence d'une infraction pénale d'atteinte à l'environnement en raison des actes commis par le capitaine et l'équipage».
«Nous disons depuis le début : le capitaine n'a pu faire autre chose que