Des parlementaires ont rouvert mercredi le dossier polémique du gaz de schiste en France, avec un rapport favorable à une exploration expérimentale qui suscite la controverse. «Nous constatons que le dossier du gaz de schiste a été diabolisé en France», a regretté le sénateur UMP de l'Orne Jean-Claude Lenoir, qui a dirigé le rapport avec le député socialiste du Nord Christian Bataille.
«Nous ne disons pas qu'il faut consommer plus d'hydrocarbures. Nous disons qu'il faut consommer moins d'hydrocarbures progressivement, mais que les hydrocarbures que nous consommons doivent en priorité venir de notre sous-sol si ces ressources sont avérées», a-t-il ajouté en présentant le rapport à la presse.
Pour évaluer les ressources françaises en gaz et en pétrole de schiste, et l'impact économique de leur exploitation, les deux co-rapporteurs du texte plaident pour «quelques dizaines de forages expérimentaux» en France afin de tester «la fracturation hydraulique améliorée ou des techniques alternatives».
Selon une estimation récente de l’Agence américaine d’information énergétique (EIA), la France dispose potentiellement de 3 900 milliards de mètres cubes de gaz non conventionnel techniquement récupérable, et 5 milliards de barils de pétrole de schiste, notamment dans le Sud-Est et le bassin parisien.
Les deux parlementaires avaient été chargés en début d'année d'étudier les «techniques alternatives» à la fracturation hydraulique par l'Office parle