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Le Parlement européen maintient le chalutage en eaux profondes

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La proposition d'interdire cette méthode de pêche a été rejetée à une courte majorité.
Prises de pêche en septembre au large de Boulogne sur Mer. (Photo Pascal Rossignol. Reuters)
publié le 10 décembre 2013 à 12h29
(mis à jour le 10 décembre 2013 à 14h07)

Le chalutage profond a encore de beaux jours devant lui en Europe. Tant pis pour les écosystèmes si singuliers des abysses, tant pis pour les champs de coraux et d’éponges, tant pis pour ces espèces de poissons si vulnérables. Ce matin à Strasbourg, le Parlement européen réuni en session plénière a rejeté, l’issue d’un vote serré, par 342 voix contre 326, un projet d’interdiction du chalutage et des filets maillants au-dessous de 600 mètres dans les eaux européennes et dans l’Atlantique Nord-Est. Des techniques que la communauté scientifique considère comme extrêmement destructrices pour les écosystèmes mais aussi pour la ressource halieutique puisque c’est une méthode non sélective, capturant, sans discrimination, des espèces de poissons à croissance et à reproduction lente.

Les eurodéputés ont donc décidé qu’il était urgent…d’attendre : ils ont repoussé la proposition d’interdiction formulée par la Commission européenne, se prononçant pour un contrôle accru des licences de pêche en eaux profonde qui ne seraient plus accordées pour les zones définies scientifiquement comme fragiles. Ils ont inclus une clause de révision par laquelle la Commission européenne devrait réévaluer la situation d’ici quatre ans, avec la possibilité d’interdire alors chaluts profonds et filets maillants.

Le dossier doit maintenant être examiné par les go