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Russie et Canada renforcent leur présence en Arctique

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Etude cartographique côté canadien, vigilance militaire côté russe : l'océan glacial continue d'attiser les convoitises des pays frontaliers.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, près d'une carte de l'océan Arctique à Ottawa le 9 décembre. (Photo Chris Wattie. Reuters)
par AFP
publié le 10 décembre 2013 à 11h38
(mis à jour le 10 décembre 2013 à 13h11)

Le président Vladimir Poutine a ordonné mardi d'augmenter la présence militaire russe dans l'Arctique, au lendemain du lancement d'une procédure par le Canada pour étendre sa souveraineté dans la région. «Je demande d'accorder une attention particulière au déploiement d'infrastructures et d'unités militaires dans l'Arctique», a déclaré le président russe lors d'une réunion au ministère de la Défense, retransmise sur la télévision publique.

«La Russie s'investit de plus en plus dans cette région d'avenir, y revient et doit y disposer de tous les leviers pour assurer sa sécurité et défendre ses intérêts nationaux», a ajouté le président. Il a notamment indiqué qu'il s'agissait de remettre en service l'aéroport militaire de Tiksi, en zone polaire au nord de la Iakoutie (Sibérie orientale) et de mener des travaux sur celui de Severomorsk, sur la mer de Barents dans le nord-ouest de la Russie.

Lundi, le gouvernement canadien a présenté un projet de cartographie des fonds marins dans l’Arctique, un territoire sur la souveraineté duquel il s’oppose à la Russie. En commandant des études scientifiques supplémentaires, le Canada veut prouver que «la dorsale de Lomonossov» constitue bien une avancée du plateau continental canadien et revendiquer ainsi le pôle Nord, selon le dossier présenté lundi dernier et déposé vendredi devant une commission spécialisée des Nations unies.

C’est au sommet de cette chaîne de montagnes sous-marines qui traverse l’océan Arctique sur 1 800