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Libération
Décryptage

Paris tente la transparence dans sa politique de développement

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Le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, a présenté son projet de loi d’orientation et de programmation, mercredi, en Conseil des ministres.
Pascal Canfin, le ministre délégué au Développement, dans les Kalounayes (sud du Sénégal), le 13 septembre 2013. (Photo Seyllou. AFP)
publié le 11 décembre 2013 à 21h06

La France devrait enfin dépoussiérer sa politique de développement pour tenter de la hisser au niveau de transparence des grandes démocraties. «Il faut tourner définitivement une page de l'histoire de la politique de développement liée à la gestion post-néocoloniale», s'emballe le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin, qui a présenté le projet de loi d'orientation et de programmation sur le sujet, hier, en Conseil des ministres.

Ce qui change

La politique de développement du quatrième contributeur au monde (1) - 9,3 milliards d'euros en 2011 - sera «plus démocratique», promet Pascal Canfin. «Plus efficace» ? On verra. Mais le Parlement va enfin arrêter de faire banquette, et pourra débattre des orientations de la politique de développement transmise tous les deux ans par le gouvernement. Un «Conseil national de développement et de solidarité internationale» organisera «une consultation régulière de l'ensemble des acteurs du développement». Seize sites internet seront, à l'instar de celui lancé pour l'aide au Mali, mis en place sur «seize pays prioritaires». Et une batterie de 30 indicateurs va être installée pour mieux évaluer l'impact des projets. Ouverture salutaire qui alimentera le débat démocratique, même si les indicateurs sont quantitatifs, pas qualitatifs (bien-être ou sécurité alimentaire) ni particip