Tous les quatre ans, l’Ile-de-France est prise en photo sous toutes les coutures. Les clichés aériens saisissent bâtiments, champs, forêts, villes, hectare par hectare, construisant une image qui rend compte de l’affectation géographique et fonctionnelle des sols franciliens. Les vues sont ensuite soigneusement décomposées par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU îdF) en 81 «postes» : jardins de l’habitat individuel, terrains vacants, golfs, grandes entreprises industrielles, prisons, hôpitaux, chantiers, gares routières, etc.
La dernière mouture du mode d'occupation du sol (MOS), sous la forme d'une carte informatisée de l'ensemble de la région, est rendue publique aujourd'hui (1). Le dernier balayage photographique a été réalisé à l'été 2012. «Nous avons ensuite mené l'interprétation des cartes à une précision de 12,5 cm», raconte Sophie Foulard, géomaticienne (la géomatique est à la croisée de la géographie et de l'informatique) à l'IAU îdF. «On distingue les piétons, mais on ne peut quand même pas lire les plaques d'immatriculation.»
Premier enseignement : la consommation d’espaces agricoles boisés et naturels est à son plus bas niveau. Les constructions ont moins gagné que jamais sur le vert : bois et agriculture.
Le MOS, réalisé pour la première fois en 1982, permet d'évaluer, à intervalles régulier