Année 2013, «année de l'air», avait déclaré il y a un an la Commission européenne. A l'aune des nouvelles connaissances sur l'impact sanitaire de la pollution atmosphérique, il y avait urgence à réviser les seuils réglementaires européens de concentration des principaux polluants dans l'air. Une étude publiée par la revue scientifique The Lancet a ainsi révélé qu'une exposition prolongée aux particules fines a un effet néfaste pour la santé à des concentrations bien inférieures aux normes en vigueur. Et plus de 90% des urbains en Europe sont exposés à des niveaux de particules fines et d'ozone supérieurs aux recommandations de l'OMS.
Mais 2013 restera surtout «l’année de l’air» dans nos mémoires parce qu’en juin dernier, le Centre international de recherches contre le cancer a classé la pollution de l’air - et non plus seulement les particules fines - cancérigène certain pour l’homme ; et que la France a vécu, début décembre, son plus grave épisode de pollution depuis décembre 2007, avec cinq jours consécutifs d’alerte aux particules en Ile-de-France, Rhône-Alpes, Hautes-Pyrénées et Oise.
«Tueur». Le 18 décembre, la Commission a annoncé son plan contre ce qu'elle appelle le «tueur invisible». «Il s'agit de donner un prix à la vie humaine, a expliqué le commissaire à l'Environnement, Janez Potocnik. Nous voulons faire appliquer le principe du pollueur-payeur. Il y a toujours quelqu'un qui paie, et malheureuse