A Davos, les «grands» de ce monde ont aussi parlé changement climatique. Si, si. Vendredi, une journée entière de débats y a été consacrée, à la demande du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Une première pour le Forum économique mondial (WEF), saint des saints du «business as usual», où le graal reste la croissance. «Une telle journée de discussions, c'est non négligeable, car cela permet de stimuler les engagements des multinationales qui n'auraient pas vocation à se substituer à ceux des Etats, mais viendraient peut-être les renforcer… sachant qu'il ne faut pas être naïf», estime Pascal Canfin, joint par Libération. Le ministre français délégué au Développement accompagnait dans la station suisse son ministre de tutelle, Laurent Fabius, pour préparer le sommet sur le climat de septembre à New York, puis la Conférence de Paris, en 2015.
Lors du 44e Forum, qui a achevé ses travaux samedi, Unilever, Nestlé ou le géant mondial de l'huile de palme Wilmar ont promis de ne plus acheter que de l'huile ne contribuant pas à la déforestation. Un dirigeant de Coca-Cola s'est inquiété auprès du New York Times de la multiplication des sécheresses. Assureurs, banquiers, patrons de fonds de pension ont écouté avec attention le directeur de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, exhorter les institutions financières à investir dans les obligations vertes (ou obligations climat), liées à des projets de développement durable.
Etonnant,