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Libération

Déchets à Bure : le débat s’enfuit sur Internet

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Nucléaire . La commission chargée des discussions sur le projet de stockage a choisi d’annuler les réunions publiques.
publié le 12 février 2014 à 21h26

Fiasco ? Novateur ? Utile ? Ces questions se posaient, hier, lorsque la Commission nationale du débat public (CNDP) dressait le bilan de l’opération réalisée de mai à décembre sur le projet de stockage géologique des déchets radioactifs, issus des combustibles nucléaires, à Bure, en Meuse et Haute-Marne.

Fiasco ? Oui, puisque les réunions publiques ont été annulées, après deux tentatives, devant la détermination de manifestants qui empêchaient, par cris et interruptions, leur tenue. «Nous le regrettons vivement», assure Christian Leyrit, président de la CNDP.

Connexions. Un débat public sans réunions publiques ? Oui, répond Claude Bernet, organisateur du débat (CNDP), qui n'hésite pas à qualifier de «novatrice» sa «réorientation» vers des débats contradictoires sur Internet et une «conférence de citoyens» choisis par un institut de sondage. Le site web du débat a reçu 76 000 visites, dont près de 9 000 connexions sur les 9 débats. Avec plus de 1 500 questions dont «98% ont obtenu des réponses», souligne Bernet, seul signataire du rapport, une disposition légale qui masque les désaccords de la commission organisatrice. La presse locale a abondamment répercuté les arguments échangés, estime Leyrit.

L'opposition au projet s'est exprimée tant sur le principe même du stockage géologique, parfois qualifié de «crime», que sur ses conditions techniques, ses risques, son financement, sa gouvernan