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Enquête

Aquitaine, des plages assaillies par la mer

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Immense plage sableuse, le littoral aquitain souffre d’une forte érosion marine, accrue cet hiver par les tempêtes répétées. Les collectivités locales ont pris la mesure du risque et anticipent un repli stratégique.
A Soulac-sur-mer, en Gironde. Photo prise le 6 janvier 2014. (Photo AFP)
publié le 27 février 2014 à 17h56
(mis à jour le 2 mars 2014 à 16h56)

De nouvelles marées à fort coefficient (les marées de vive-eau d’équinoxe) sont attendues ce week-end sur la côte Atlantique. Avec inquiétude par les élus et les habitants du littoral, confrontés depuis décembre dernier à une série de tempêtes qui, conjuguées aux grandes marées, ont érodé la côte. Avec une curiosité malsaine aussi parfois : sur la côte médocaine, les badauds ont pris l’habitude d’aller se promener le week-end à Soulac-sur-Mer, une petite commune balnéaire sur l’estuaire de la Gironde, pour immortaliser en photo le grignotement des plages, et peut-être assister en direct à la chute du «Signal». Cet immeuble construit dans les années 60, à 200 mètres de l’océan, n’est plus aujourd’hui qu’à seize mètres de la falaise dunaire. Le Signal a du être évacué fin janvier : les cinq habitants permanents ont été relogés par la Communauté de communes, les 75 autres copropriétaires doivent avoir déménagé ce week-end. Les volées d’uppercuts balancés par la mer ont aussi emporté le club de surf de Soulac et placé la villa de l’Amélie au bord du gouffre. Plus au sud, des dalles de béton antiérosion ont été brisées à la station balnéaire de Montalivet et des plages englouties par la mer ont laissé place à des falaises dunaires à Lacanau.

Un impact supérieur à Xynthia

Si toute la façade atlantique a été touchée par les fortes houles de l'hiver, c'est le littoral aquitain qui a le plus accusé le coup. Essentiellement constitué de plages et de dunes sableuses - 238 km sur 270 -, il est particulièrement vulnér