«Pic de pollution», «dépassement du seuil d'alerte», «niveau maximum de mise en garde». Les mots ne suffisent plus. Une bonne moitié des Français vit depuis une semaine au milieu d'un nuage toxique formé de particules fines, des «cancérogènes certains», selon un rapport récent de l'OMS. Ce sale brouillard brûle aussi les yeux, aggrave l'asthme et exacerbe d'autres maladies respiratoires.
Les pouvoirs publics n'ont pas pris la mesure de cette catastrophe sanitaire et préfèrent la politique de la rustine, refusant toute mesure coercitive. Ils se contentent ainsi de recommander aux petits enfants de rester à la maison. Une préconisation parfaitement impraticable qui ne fait qu'inquiéter les parents qui travaillent. Tout comme d'«éviter les grands axes de circulation».
Les limites de vitesse sont abaissées, notamment à Paris, mais combien d’automobilistes seront verbalisés pour les avoir dépassées ?
De toute évidence, ce gouvernement n’entend pas, à la manière de ses prédécesseurs, s’attaquer aux causes de cette pollution, de peur de s’opposer au lobby du diesel et de l’automobile. C’est bien de rendre trois jours par an les transports publics gratuits mais pourquoi les voitures diesel, une spécialité française, peuvent-elles exhaler impunément leurs poisons ? Quant aux ministres verts, qui n’en sont plus à une couleuvre près, ils se taisent et laissent faire. D’autres villes, comme Rome ou Londres, ont montré plus de courage en interdisant la circulation ou en in