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Libération
Vendredi, vie sauvage

Où l'on découvre que le chat de Pallas mord madame pendant l'acte sexuel

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Alors qu'on pensait ces chats sauvages d'Asie centrale silencieux, des enregistrements réalisés par un parc naturel écossais démontrent qu'il n'en est rien. Cette découverte devrait aider à comprendre et préserver cette espèce en danger.
Les enregistrements sonores des chats de Pallas permettent d'en savoir plus sur cette espèce menacée. (Photo Tambako the Jaguar. Flickr, CC BY ND 2.0)
publié le 28 mars 2014 à 6h57

Nouvelle affaire d'espionnage, nouvelles révélations. Après les pratiques polémiques de l'Agence de renseignement américaine et les écoutes de Nicolas Sarkozy, ce sont cette fois des écoutes réalisées à l'insu de gros félins touffus qui surgissent. Un parc naturel écossais vient en effet de dévoiler que les chats de Pallas (Otocolobus manul), que l'on croyait silencieux, sont en réalité bruyants et même expressifs, comme le relate le quotidien britannique The Telegraph.

Le Highland Wildlife Park, où vivent deux de ces félins sauvages − une femelle prénommée Alula et un mâle, Beebop − les a espionnés pendant plusieurs semaines, grâce à des micros en embuscade. Il en ressort près de 3 000 extraits audio, qui en disent long sur les mœurs de l'animal. Les enregistrements révèlent en premier lieu que le sacripant ne s'exprime qu'en l'absence d'êtres humains, ce qui explique sans doute qu'on l'ait cru si longtemps muet.

Un coït douloureux

Les différents types de grommellements analysés permettent ensuite d’identifier le moment précis de l’accouplement (souvent en février-mars). «Les chats de Pallas émettent un bruit très distinctif lorsqu’ils s’accouplent, explique au Telegraph David Barclay, responsable des carnivores au Highland Wildlife park. En effet, le mâle mord la femelle pendant l’acte, ce qui fait du coït une expérience assez douloureuse pour elle.»

Par conséquent, il sera plus aisé d'anticiper les futures nais