La situation s'aggrave. Selon le Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat), non seulement les émissions de GES ne cessent de croître mais elles le font à une rythme de plus en plus élevé: 2,2% par an entre 2000 et 2010, décennie qui a vu un retour en force du charbon.
Sans changement majeur et rapide dans le mix énergétique mondial très dépendant du charbon et du pétrole – gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES) – le thermomètre mondial aura subi une hausse de 3,7 à 4,8°C à l’horizon 2100, préviennent les chercheurs.
Limiter à 2°C la hausse du thermomètre mondial par rapport à l’ère pré-industrielle est un défi encore possible à relever, a cependant affirmé dimanche le Giec, dans un document publié à Berlin.
Pour réduire drastiquement les émissions de GES, selon Ottmar Edenhofer, coprésident du groupe ayant rédigé le rapport, il va falloir «éviter de remettre à plus tard les efforts» dans ce sens et faire «des investissements considérables» pour produire et consommer différemment l'énergie. «Le message de la science est clair: pour éviter des interférences dangereuses avec le système climatique, nous devons changer d'approche», a déclaré Ottmar Edenhofer.
La tendance actuelle doit donc être inversée et le temps presse pour agir. «Sans réduction des émissions avant 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront plus réduites», alertent les scientifiques. Les investissements dans les énergies «