«Accélérer.» Ségolène Royal a répété ce verbe à l'envi vendredi après-midi devant la foule de caméras, de micros et d'appareils photo accourue à sa première conférence de presse en tant que ministre de l'Ecologie et de l'Energie. Accélérer la rénovation énergétique des bâtiments (puisque «le plan de rénovation de 500 000 logements lancé en 2012 n'a pas atteint ses objectifs»). Accélérer le plan de méthanisation «pour rattraper notre retard sur l'Allemagne» (mais attention, promis, juré, «la France gardera un système très équilibré où ce sont les déchets agricoles qui seront transformés en gaz», a-t-elle répondu à une question pointant les dérives constatées outre-Rhin, où des milliers d'hectares de maïs sont dédiés à la production d'énergie). Accélérer les filières d'énergies renouvelables, dont l'éolien et le solaire, la biomasse et les énergies marines. Accélérer l'adoption des plans locaux visant à améliorer la qualité de l'air. Accélérer la stratégie nationale de gestion du risque d'inondation. Accélérer...
A écouter la ministre, qui présentait en grande pompe ses «principaux chantiers prioritaires qui seront engagés d'ici cet été», moult dossiers écologiques et énergétiques qui pédalaient dans le guacamole depuis deux ans vont désormais avancer à la vitesse de la lumière, ou presque. Le but étant de «faire de la France une des premières puissances écologiques d'Europe» (la définition d'une puissance écologique n'étant