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INTERVIEW

Pollution en Ile-de-France : «La circulation alternée a été très efficace»

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L’association Airparif qui surveille la qualité de l'air publie son rapport annuel. Pas vraiment rassurant.
A Paris, le 27 mars. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 14 mai 2014 à 10h24

L'association Airparif surveille depuis 1979 la qualité de l'air en Ile-de-France. 70 stations de mesure, éparpillées dans l'Ile-de-France : aux abords des grands axes routiers, en plein centre de Paris, en proche banlieue ou plus loin, à la campagne, le long des départementales. Le constat d'ensemble, dressé dans le dernier rapport annuel, est plutôt inquiétant, comme l'explique Karine Léger, adjointe au directeur d'Airparif.

Y a-t-il eu plus de pics de pollution que les autres années ?

Non, 2013 était une année dans la normale. Nous avons comptabilisé 36 jours où les seuils journaliers ont été dépassés, jours pour lesquels la procédure d’alerte a donc été déclenchée. En 2012, c’était 44 jours. La variation est surtout liée aux conditions météo. Mais au-delà des pics de pollution ponctuels, trois millions de Franciliens sont exposés à une pollution chronique sur l’ensemble de l’année, avec des seuils qui dépassent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.

Les plus exposés sont ceux qui vivent dans Paris intra-muros?

Oui, mais ce sont aussi et surtout ceux qui habitent près des grands axes de circulation. Quand on regarde par station de mesure, il apparaît par exemple des dépassements des seuils importants et permanents le long de l’autoroute A1 (l’autoroute du nord), à Saint-Denis. Ou aux abords du périphérique d’Auteuil par exemple.

Ceux qui ont la fenêtre juste au-dessus d’un grand axe routier sont donc les plus concernés ?

La station de mesure nous donne le niveau de pollution à un endroit précis. Ensuite, tout dépend du type de pollution. Pour le dioxyde de carbone, on sait que le niveau de pollution sera le mê