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La relaxe des faucheurs de Colmar inquiète la communauté scientifique

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Douze organismes de recherche publics estiment que la protection juridique des installations de recherche dédiées à l’expérimentation OGM n’est désormais plus assurée.
Plants de vigne génétiquement modifiés sur un terrain appartenant à l'INRA en périphérie de Colmar le 7 septembre 2005. ( © AFP Frederick Florin)
par AFP
publié le 19 mai 2014 à 15h23

Les principaux organismes de recherche publics de France (CNRS, ANR, INSERM, CEA, Ifremer, etc.) ont exprimé, lundi, leur vive inquiétude après la relaxe le 14 mai par la Cour d'appel de Colmar de 54 «faucheurs volontaires» qui avaient détruit une parcelle de vigne OGM expérimentale. «Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous», ont écrit les douze insitutions scientifiques dans une déclaration commune en citant Montesquieu.

«Au nom de la communauté scientifique, nous ne pouvons aujourd'hui qu'exprimer notre total soutien à l'Institut national de la recherche agronomique, l'INRA, et notre inquiétude forte face aux conséquences d'une décision de justice intervenue à son encontre le 14  mai», déclarent-ils. Dans son jugement, la Cour d'appel de Colmar a considéré que l'Etat n'aurait jamais dû autoriser cet essai de vigne transgénique car il y a eu «une erreur manifeste des risques inhérents» à cette expérience menée au milieu du vignoble alsacien. Elle a donc jugé l'essai mené par l'INRA illégal et les 54 «faucheurs» non coupables du «délit de destruction d'une parcelle de culture OGM autorisée».

Cet essai de recherche OGM, «dont l'objectif était d'étudier les mécanismes de résistance à une maladie virale largement répandue dans notre vignoble (le court-noué, ndlr) et