Ils sont d'ordinaire plus urbains. Mais là, le conseiller régional EE-LV de Midi-Pyrénées François Arcangeli accuse Ségolène Royal de se laisser aller à des «postures simplistes et démagogiques». «La ministre de l'Ecologie n'a rien compris et n'y connaît rien», ajoutent avec la même rage les cadres de l'association Ferus pour la conservation de la vie sauvage. Il faut dire que, le week-end dernier, la Dame du Poitou est venue annoncer sur les premières pentes vertes des Pyrénées qu'il n'y aurait plus de réintroduction d'ours dans ces montagnes.
Ségolène Royal ? «Mal préparée, mal conseillée […] alignant des propos confus et contradictoires», développe du coup l'association «Pays de l'Ours», douchée froid par la nouvelle. En fait d'impréparation, il pourrait plutôt s'agir d'un geste politique calculé au plus près. La ministre choisit en effet de trancher là où ses prédécesseurs n'ont cessé de ne pas prendre de décision.
Depuis le premier ours arrivé de Slovénie et lâché en 1996 sur ces arpents pyrénéens, la querelle est allée croissante entre tenants de la bête fauve (pour la «biodiversité») et les bergers (pour «l'économie de la montagne»). En 2007, Nathalie Kosciusko-Morizet s'empressait de lancer «une grande consultation» sur le sujet, avant de ne décider de rien du tout… Autre noyage de poisson, Philippe Martin en 2013 inscrivait la question de l'ours dans son «Plan de stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodivers