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Témoignage

Ebola : «Ne pas exposer un millimètre de peau»

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Le médecin sud-africain Stefan Kruger expose à «Libération» les contraintes du travail dans les centres de soin de MSF en Sierra Leone.
publié le 13 août 2014 à 19h36

Stefan Kruger est médecin pour Médecins sans frontières (MSF) en Afrique du Sud. Après avoir notamment travaillé au Soudan du Sud et en Afghanistan, il se retrouve en première ligne depuis quatre semaines à Kailahun, en Sierra Leone, dans un des districts les plus touchés par l’épidémie d’Ebola. La fièvre hémorragique qui sévit en Afrique de l’Ouest a franchi la barre des 1 000 morts, avec 1 013 décès et 1 848 cas recensés dans l’ensemble des régions affectées, selon les derniers chiffres de l’OMS. En Sierra Leone, on dénombre 290 décès.

«Scaphandres». Les espoirs se tournent désormais vers les traitements expérimentaux qui devraient arriver sur le continent africain, après l'avis positif rendu par le comité d'experts de l'OMS, mardi. «Il est possible d'arrêter Ebola», estime pour sa part le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, alors qu'un coordinateur des Nations unies vient d'être nommé. Sur le terrain, dans le centre de Kailahun, à proximité de la frontière guinéenne, Stefan Kruger et tout le personnel MSF accueillent chaque jour cinq à dix nouveaux malades. Le 4 août, neuf de ces patients, guéris, ont pu quitter la clinique. Mais le taux de survie reste faible, de l'ordre de 30 à 40%, explique le médecin qui s'est confié à Libération. Témoignage.

«Il est très difficile de travailler dans les structures d’isolement, en raison de la multiplication des mesures de protection. La transmission du virus Ebola se fait pa