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Libération
Merci de l'avoir posée

Pourquoi parle-t-on d'un «sérum» contre Ebola ?

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Le traitement expérimental ZMapp, notamment autorisé par l'OMS mardi, est le lointain héritier scientifique d'une époque où l'on injectait des extraits de sang d'animaux pour lutter contre certains maladies.
Des chercheurs dans le service en quarantaine de l'aéroport de Qingdao, en Chine, le 11 août. (REUTERS)
publié le 13 août 2014 à 17h03

Le traitement expérimental autorisé mardi par l'Organisation mondial de la santé, le ZMapp, serait un sérum. Pas un simple traitement ou médicament, mais bien un sérum. C'est le mot utilisé dès l'annonce par CNN le 4 août de l'utilisation de ce produit sur deux patients américains. Depuis, le terme est omniprésent dans les médias du monde entier et ce n'est pas injustifié, même si c'est un peu cavalier d'un point de vue scientifique.

Le sérum est  la partie liquide du sang qui contient les anticorps. L’idée du «sérum thérapeutique», dès la fin du XIXème siècle, est de remplacer le sérum d’un malade par celui d’un autre être vivant contenant déja des anticorps capables de lutter contre une toxine ou un virus. En 1894, Emile Roux, l’un des plus proches collaborateurs de Pasteur, injecte ainsi à des enfants du sérum de chevaux préalablement stimulés pour lutter contre la dipthérie. Enorme succès, qui fait chuter fortement le taux de mortalité. La sérothérapie est née.

Dans le Figaro du 6 septembre 1894, au lend