Les douaniers de l’aéroport de Roissy ont déjoué la ruse. La caisse en bois de 45 kilos, en provenance du Mozambique et à destination du Laos, qu’ils ont contrôlée le 12 août, renfermait des tabourets dont les pieds sculptés évoquaient des défenses d’éléphant. Intrigués, ils les ont passés aux rayons X, ce qui a permis de déceler une différence de composition entre les plateaux et les pieds. Forts de cet indice, les douaniers ont poncé les pieds et mis au jour la couleur et les stries caractéristiques de l’ivoire. Mercredi, ils ont annoncé avoir ainsi pu saisir six défenses d’éléphants, soit 25 kilos d’ivoire. Bien que prohibé par la convention sur le commerce international des espèces de faune et flore sauvages menacées d’extinction (la Cites), le commerce de l’ivoire s’épanouit dans la clandestinité. En 2013, les douanes françaises ont saisi 435 pièces d’ivoire brut ou travaillé, ainsi que 376,4 kilos d’ivoire.
Amendes. Le 6 février, au pied de la tour Eiffel, ce sont 3 tonnes d'ivoire - le fruit de vingt années de saisies par les services douaniers français entre 1987 et 2007 - qui ont été détruites. Une image symbolique, destinée à afficher haut et fort le changement de doctrine de la France face au trafic des espèces sauvages menacées d'extinction. La France est le premier pays européen à avoir opéré une telle destruction. Mais il est vrai que jamais la situation de Loxondota african, le plus grand mammifère terrestre du mon