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Décryptage

Ebola: trois raisons de ne pas s'affoler

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L'épidémie a déjà touché plus de 5 000 personnes en Afrique de l'Ouest, en tuant plus de la moitié. Un bilan qui ne doit cependant pas nourrir une psychose.
Une jeune fille suspectée d'avoir été contaminée par le virus Ebola est contrôlée le 16 août 2014 à Kenema, 3è plus grande ville de la Sierra Leone (Photo Carl de Souza. AFP)
publié le 20 septembre 2014 à 8h46

La fièvre hémorragique d’Ebola, qui sévit depuis mars, a fait 2 630 morts en Afrique de l’Ouest, sur 5 357 cas, selon le dernier bilan de l’OMS publié jeudi. Trois pays sont particulièrement touchés: le Liberia (1 459 morts), la Guinée (601 morts) et la Sierra Leone (562 morts). La République démocratique du Congo (40 décès) et le Nigeria (8 décès) sont aussi concernés, dans une moindre mesure. Un cas a été identifié au Sénégal, avant d’être déclaré guéri. Et une première personne française, une volontaire de Médecins sans frontières infectée au Liberia, est arrivée vendredi en région parisienne pour être hospitalisée. Pour autant, nulle raison de tomber dans la psychose d’une épidémie mondiale. Trois raisons de ne pas céder à l’affolement.

1. Un virus très contagieux, dans certaines conditions seulement

Contrairement à la grippe ou la rougeole qui se diffusent facilement par voie aérienne, le virus d’Ebola se transmet avant tout par contact direct avec des fluides corporels (sang, selles, vomissements, salive, larmes, sperme) de personnes infectées. Il se transmet également par du matériel souillé par les sécrétions de patients (aiguilles, draps, vêtements…). Si le risque est, de fait, élevé pour le personnel médical, il est donc proche de zéro pour toute personne n’ayant pas de contact direct avec un malade. En théorie, par exemple, des passagers d’un avion transportant une personne infectée n’ont pas grand-chose à craindre s’ils sont restés suffisammen