Dans les débats énergétiques et face au changement climatique, l’industrie du nucléaire semble encore promouvoir la sécurité de ses services, après des désastres humains comme ceux de Tchernobyl ou de Fukushima, qui auraient dû suffire à mettre en évidence le coût humain inacceptable du nucléaire et à envisager des changements radicaux, comme ce fut le cas dans certains pays européens.
Dans ce contexte, la légende du «zéro mort», complaisamment entretenue par certains scientifiques, joue un rôle stratégique à chaque catastrophe, et on l’entend à propos de Fukushima désormais ; alors même que les autorités et les citoyens des pays concernés doivent faire face à une recrudescence de la mortalité de la population.
Trois ans et demi après l'accident de Fukushima, le nombre de décès relatifs à l'explosion de la centrale nucléaire Tepco Daiichi de Fukushima ne cesse de s'accroître. Selon le journal Tokyo Shimbun, plus de 1 100 décès sont comptabilisés au 11 septembre. La population vieillissante, relogée dans des logements «provisoires», a été la première touchée. Le droit au refuge ne leur ayant pas été accordé, en dépit des recommandations faites par le rapporteur aux droits de l'homme de l'ONU, Anand Grover, suite à sa mission au Japon fin 2012, aucun accompagnement financier ne permet à ces habitants le relogement. Leurs conditions sanitaires se dégradent au fur et à mesure du temps qui passe, alors que d'autres décident de partir à leurs frais devant l'instabilité envi