Après cinq journées de discussion et un débat tendu, les députés ont voté le 10 octobre l'interdiction des sacs plastique à usage unique dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Dès le 1er janvier 2016, seuls ceux qui sont réutilisables - car plus épais - et ceux qui peuvent être placés dans le compostage domestique seront autorisés. Une «victoire historique pour l'environnement», selon l'association Surfrider, qui se bat pour la protection des océans, car les sacs les plus fins, distribués par milliards chaque année et jetés après une utilisation, mettent entre cent et cinq cents ans à se dégrader dans l'environnement, asphyxiant les mers : ils tueraient aujourd'hui plus d'espèces marines que le réchauffement climatique.
La grande distribution a déjà mis en place au début des années 2000 un système de sacs en plastique renforcés et payants qui a permis de ramener le nombre d’unités distribuées aux caisses des grandes surfaces alimentaires de 12 milliards à 700 millions en dix ans. Mais il reste encore fort à faire : près de 5 milliards de sacs de caisse à usage unique, et plus de 12 milliards d’autres, dits «fruits et légumes», sont encore distribués dans les commerces français.
L’interdiction répond à une préconisation formulée par la Commission européenne fin 2013. Plus de 98 milliards de sacs sont mis sur le marché européen chaque année, dont 8 milliards finissent en déchets sauvages, entraînant des d