Alors que s'ouvre jeudi la conférence environnementale, la posture volontariste du Président au G20 intrigue : vraie conversion ou calcul stratégique ? Libération est divisé.
Oui, il fait avancer la cause
Osons ce paradoxe : oui, Hollande n'est pas un écologiste mais il fait avancer la cause des défenseurs de l'environnement. Le chef de l'Etat est même déterminé à en faire un «sujet de mobilisation nationale» en 2015, année qui verra Paris accueillir en décembre, un crucial sommet international sur la lutte contre le réchauffement climatique. C'est en tout cas ce qu'il va rappeler, ce matin, au premier jour de la troisième conférence environnementale de son quinquennat (lire page 4). On peut bien sûr objecter que cela manque de moyens, de souffle et d'intime conviction (voir ci-contre). Mais on ne peut pas reprocher au chef de l'Etat d'avoir abandonné ou trahi ses promesses en la matière. Les défenseurs historiques de la cause environnementale ont à la fois raison et tort de lui reprocher de ne pas s'être converti à leur cause. L'écologie, ce n'est pas sa culture, ni ses réflexes : dans sa longue carrière politique, il ne s'est jamais fait remarquer par une sensibilité particulière aux questions environnementales. «Jusqu'à ce qu'il devienne président de la République, il n'a jamais montré le moindre intérêt pour ces sujets», se souvient un proche. Mais Hollande n'est pas homme à se convertir. Par nature et principe : c'est un vrai agnostique. Puisque le proj