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Libération

François Hollande a-t-il la fibre écologiste? Non, c’est surtout de la rhétorique

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publié le 26 novembre 2014 à 20h06
(mis à jour le 26 novembre 2014 à 20h24)

François Hollande serait-il devenu plus écolo que les écolos ? Il ne parle plus que de climat, ou presque. Et lance des phrases du style : «Vous êtes, nous sommes, en première ligne du réchauffement climatique.» Ou : «Je suis pleinement convaincu que c'est le sort de l'humanité qui se joue.» Avec, en ligne de mire, la très attendue conférence climat de l'ONU (COP 21) à Paris dans un an qui pourrait, après celle de Lima la semaine prochaine, enfin aboutir à un accord ambitieux et contraignant.

Trémolos. Sauf que ce type d'envolées n'a rien de neuf. Des trémolos dans la voix, Hollande promettait déjà, lors de la première conférence environnementale fin 2012, de «faire de la France la nation de l'excellence environnementale». Or ces belles paroles n'ont pas été suivies d'une avalanche d'actes - c'est un euphémisme. N'en déplaise à l'exécutif, qui vante notamment le projet de loi sur la transition énergétique adopté par les députés en octobre. Ce texte, appelé à devenir «l'une des lois les plus importantes du quinquennat» selon Hollande, comporte certes quelques avancées, telle l'inscription noir sur blanc de plusieurs objectifs ambitieux, dont la baisse de la consommation finale d'énergie de 50% en 2050 par rapport à 2012. Mais il reste flou sur de nombreux points : comment, par exemple, parvenir concrètement à réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité en 2025 ? Et il souffr