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Droit de suite

Queyranne demande la suspension du Center Parc de Roybon

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Une centaine d'opposants à ce projet de complexe hôtelier occupent depuis dimanche une maison de l’Office national des forêts, à proximité du chantier.
Lors de la manifestation contre le projet, dimanche. (Philippe Desmazes. AFP)
publié le 2 décembre 2014 à 20h06
(mis à jour le 3 décembre 2014 à 9h25)

Le Center Parc de Roybon, complexe hôtelier que Pierre et Vacances veut implanter sur le territoire de cette commune de l'Isère, objet d'une bataille judiciaire depuis sept ans et d'une vive contestation sur le terrain, a du plomb dans l'aile. Le président socialiste de Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, a écrit mardi au préfet de région pour lui demander de «prendre les dispositions nécessaires à la suspension des travaux». Et le tribunal administratif de Grenoble doit examiner le 12 décembre plusieurs recours d'associations d'opposants demandant aussi la suspension.

Le Center Parc de Roybon doit accueillir en 2017 un millier de cottages, des commerces et des restaurants, autour d’une bulle transparente avec piscine. Le projet prévoit la création de 697 emplois à temps partiel et d’importantes retombées fiscales pour les collectivités locales et la commune de 1 400 habitants. Mais les opposants dénoncent le passage en force du préfet de l’Isère, qui a autorisé en octobre le début des travaux de déboisement, malgré l’avis très défavorable rendu cet été par la commission d’enquête au titre de la loi sur l’eau. Les trois commissaires enquêteurs avaient pointé les risques de l’implantation ex nihilo du complexe touristique de 5 600 habitants pour la nappe phréatique, et les 120 hectares de zone humide ainsi artificialisés.

Pour l’heure, dans cette forêt des Chambaran, limitrophe de la Drôme, a surgi la plus récente des ZAD (zone à défendre) ; 600 à 1 000 opposants y ont m