Rideau sur le sommet climat de Lima de l'Onu (Cop 20), où un accord a finalement été arraché in extremis, après 30 heures de prolongations, sur de futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un projet de texte, qui servira de document de base aux négociations préalables au sommet de Paris sur le climat fin 2015, a aussi été adopté. Retour sur 96 heures de marathon.
Mardi, 20 heures
Dans l'avion qui le mène au Pérou, Laurent Fabius prend soin de jouer le service avant-vente de Lima qu'il voit comme une «répétition générale» avant LE sommet à Paris dans un an. Là où 194 pays pourraient s'engager enfin à réduire leurs émissions à partir de 2020 et tenter de maintenir la hausse des températures à 2°C d'ici 2100. «Tout ce qui sera acquis à Lima ne devra pas être fait après», confie le ministre des affaires étrangères. Qui polit son argumentaire pour que la COP 21, «la plus grande réunion diplomatique jamais organisée en France», ne vire pas au remake de Copenhague en 2009 et à «la gueule de bois la plus longue jamais connue», sourit un député. Il espère notamment «que les contributions nationales de promesses de réduction soient délivrées avant juin.» Enfin, «sur les finances, il faut que le Fonds vert avance pour atteindre 100 milliards par an d'ici 2020… On le coupe. «Pourquoi le ministère des finances a-t-il milité pour une tax