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Libération
Reportage

A Lima, la COP 20 sauve la face plus que la planète

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Les 196 Etats présents à la conférence climat ne sont pas parvenus à dépasser les clivages Nord-Sud et ont échoué à définir un échéancier clair.
publié le 14 décembre 2014 à 19h56

Le rideau est tombé dimanche, bien après le clap de fin prévu sur le sommet de Lima. Après plus de trente et une heures de prolongations, les 196 pays de la convention climat sont parvenus à préserver le cadre onusien, à défaut de prendre vraiment date pour jeter les bases de l’accord, contraignant et s’imposant à tous, prévu pour le sommet de Paris, dans un an. Après quinze jours de négociations féroces, ils ont donc, par consensus, sauvé les apparences en posant de très timides jalons pour leurs futurs engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour tenter de contenir la hausse des températures à 2°C d’ici à 2100.

La course contre la montre débute dès aujourd'hui pour mettre en branle des «contributions nationales» dès le printemps dont le périmètre, le contenu ou le mode d'évaluation restent à établir. Le flou reste aussi total sur les canaux de financements pour pouvoir atteindre les 100 milliards de dollars d'aide annuelle d'ici à 2020 ou faire en sorte que l'adaptation aux changements climatiques soit vraiment prise en compte. Retour impressionniste sur la dernière longue ligne droite.

Mardi, 20 h

Dans l'avion qui le mène au Pérou, Laurent Fabius prend soin de jouer le service avant-vente de Lima, qu'il voit comme la «répétition générale» avant «le» sommet de Paris. «Tout ce qui sera acquis à Lima ne devra pas être fait après», confie le ministre des Affaires étrangères. Qui polit son argumentaire pour que la COP 21,