Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Senlis (Oise) après la découverte sur deux sites, dans l'Oise et en Seine-et-Marne, de déchets toxiques entreposés illégalement, a-t-on appris mardi de source judiciaire. La découverte de ces sites et des fautes commises dans l'exploitation et le traitement des déchets a donné lieu à l'ouverture de l'enquête il y a «plusieurs mois», a indiqué la procureure de Senlis Amélie Cladière.
Toutefois, la préfecture de Seine-et-Marne a décidé par deux arrêtés pris mardi de saisir l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) «afin de mettre en sécurité le site, de caractériser et d'évacuer les déchets dans les bonnes filières d'élimination». Les travaux devraient durer maximum huit mois. Environ 2 000 à 3 000 m3 de déchets dangereux sont entreposés dans un hangar agricole sur la commune de Vaudoy-en-Brie, selon la préfecture. Parmi les produits se trouvaient notamment trois tonnes d'ammonitrates, un engrais pouvant servir à la fabrication de bombes et en cause dans l'explosion de l'usine AZF à Toulouse en 2001, qui ont été évacuées au mois d'octobre, a-t-elle précisé.
L'enquête préliminaire, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement, porte sur la société prestataire du traitement des déchets ainsi que sur les sociétés dont les déchets sont originaires. Elle doit permettre de déterminer les responsabilités. «Plusieurs tonnes» de déchets son