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Chronique «l'âge bête»

Océan Indien : des albatros au secours des poissons

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Mieux que les drones, les oiseaux sont utilisés pour repérer les navires de pêches non déclarés. Ils participent au projet de recherche baptisé «sentinelle de l'océan».
Grand albatros équipé d’une balise au large des Kerguelen (C Matheron TAAF)
publié le 9 février 2020 à 10h17

Tous les dimanches, retrouvez la chronique «Age bête», le rendez-vous animal de Libération.

Les albatros sont de grands oiseaux capables de couvrir de longues distances et particulièrement attirés par les bateaux de pêche, qu'ils peuvent repérer jusqu'à 30 kilomètres de distance. Des chercheurs ont eu l'idée d'avoir recours à leurs services pour estimer l'ampleur de la pêche illégale dans une zone de plus de 47 millions de km2 de l'océan Indien. Ils ont publié leurs résultats dans la revue PNAS en janvier.

L’idée consiste à coller sur le dos de l’animal une balise contenant un système Argos (pour communiquer), un GPS (pour la géolocalisation) et un détecteur de radar miniaturisé pour repérer les bateaux. Ces données sont récupérées sur terre par les autorités maritimes de la zone d’exclusion économique en question, capables de vérifier si le navire repéré utilise un système d’identification automatique (AIS, en anglais), obligatoire. Si un bateau survolé par un oiseau n’utilise pas d’AIS, c’est un navire non déclaré.

Résultat ? «Cela dépend des zones. Autour des îles françaises de Crozet ou Kerguelen, 15% des bateaux n'avaient pas d'A