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Militantisme

Désobéissance civile pour le climat : «La violence matérielle est à la fois légitime et plus efficace»

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Après un an et demi de mobilisation citoyenne et pacifique, Extinction Rebellion et Youth for Climate radicalisent leurs actions.
Paris, jeudi 10 octobre 2019, Occupation de la place du Chatelet et du pont au Change par Extinction Rebellion. (Photo Cyril Zannettacci. Vu pour Libération)
publié le 12 février 2020 à 16h43

Ces derniers temps, le mouvement climat donne de la voix par sa gauche. Occupation des locaux parisiens de BlackRock doublée de tags en séries, ouverture d'un squat écolo, «sabotage» de trottinettes électriques en libre-service à Paris mené par Extinction Rebellion au pic de la grève de la RATP… Le message anticapitaliste est porté haut par les militants écologistes et les modes d'action se durcissent, rompant parfois avec l'image apartisane et bon enfant des débuts du mouvement.

Un an après l'assemblée de jeunes qui s'était tenue à Jussieu le 8 février, et qui avait marqué la première étape française des grèves scolaires pour le climat, Youth for Climate a lancé avec l'occupation du gestionnaire d'actifs BlackRock un nouveau mode de fonctionnement. Finie la symbolique de la grève, place à des initiatives plus politiques qui ciblent les entreprises. En France, les jeunes s'étaient distingués très tôt par leur volonté de pratiquer la désobéissance civile, au point de délaisser les marches pour concentrer leurs forces sur des blocages de centres commerciaux lors d