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La publication de l'étude a provoqué d'intenses remous outre-Atlantique. Depuis la révolution industrielle, l'extraction du gaz et du pétrole non conventionnel auraient émis bien plus de méthane qu'on ne le pensait, ont calculé des chercheurs américains de l'université de Rochester, dans une publication parue le 19 février dans la revue Nature. Moins connu que le dioxyde de carbone (CO2), le méthane est un gaz qui a un pouvoir réchauffant plus de 28 fois supérieur sur cent ans. Mais contrairement au CO2, il reste beaucoup moins longtemps dans l'atmosphère : environ une décennie. Ses émissions ont augmenté d'environ 150% au cours des trois derniers siècles et en font le deuxième plus grand contributeur au réchauffement planétaire.
Coauteur de l'étude, Xavier Faïn est chercheur en paléoclimatologie à l'Institut des géosciences de l'environnement et au CNRS. Il détaille à Libération la signification de leurs travaux.
Vous concluez que les émissions de méthane causées par l’extraction des énergies fossiles sont supérieures à ce qu’on pensait…
J’insiste sur le fait qu’on ne dit pas que les émissions totales de méthane ont été sous-estimées. C’est la part des rejets d’origine géologique produits par les activités humaines, dans ce total, qui a