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Chronique «Le Fil Vert»

Le plastique, fléau omniprésent

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Fil vert, les chroniquesdossier
L'Atlas du plastique qui sera rendu public mardi, dresse un état des lieux alarmant et pointe la très forte pollution des sols ou la surexposition des femmes à ce dérivé du pétrole.
(shutter_m/Photo Getty Images)
publié le 2 mars 2020 à 9h57

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«Nous vivons à une époque où nous touchons plus souvent du plastique que nous ne touchons ceux que nous aimons.» L'incipit, d'une tristesse infinie, vous fiche d'emblée un uppercut. Et tout le reste – ou presque – de l'Atlas du plastique est à l'avenant. Publié mardi par la Fondation Heinrich-Böll (proche des Verts allemands), le «Think et Do-Tank» (sic) La Fabrique écologique, le mouvement Break Free From Plastic et l'association Zero Waste France, ce document d'une soixantaine de pages livre une série de claques à son lecteur, sous forme de faits, chiffres et graphiques sur «le monde des polymères synthétiques». Un monde merveilleux devenu cauchemardesque.

Alors qu'au XIXe siècle, les premières matières plastiques, à base de matières naturelles comme la cellulose, imitaient l'ivoire et la soie, il faudra attendre 1907 avant qu'un plastique entièrement synthétique ne soit mis au point. Ce sera la bakélite, chantée plus tard par Gainsbourg. Suivront, entre 1912 et 1954, le polychlorure de vinyle (PVC), le polyéthylène (PE) ou le polypropylène (PP), devenus les plastiques les plus utilisés dans le monde. Peu chers, considérés comm