Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd'hui, une recommandation lecture.
C'est une petite plante verte, porteuse de gousses poilues et hautes d'environ 1m50. Depuis trente ans, elle a gagné une place considérable dans les champs du monde entier. En 2019, la production de soja, puisque c'est bien de cela qu'il s'agit, a atteint un niveau record de 340 millions de tonnes, contre 108 millions en 1990, soit une augmentation de près de 70%. La journaliste Julie Lotz s'est plongée pendant deux ans dans cette Planète soja pour comprendre les conséquences environnementales et sanitaires de cette culture à grande échelle. Après un premier reportage au long cours pour la télévision, elle en a tiré un livre (1), publié ce mercredi.
Dans sa première partie, la plus novatrice, elle s'attache à rendre compte des impacts sur la santé d'une forte consommation de soja. En la matière, le message de Julie Lotz est clair et peut se résumer en une phrase : végétariens en quêtes de protéines, ne misez pas tout sur le soja. Comme le rappelle l'auteure, «la majorité des agences sanitaires recommandent une consommation de soja sans excès, notamment car les isoflavones qu'il contient sont des perturbateurs endocriniens». Les isoflavones sont une forme de phytoestrogènes, c'est-à-dire d'hormones semblables à celles produites par les femmes mais fa