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La neige de culture, un bilan pas blanc-blanc

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La montagne à l'heure de l'après-skidossier
Compensant le réchauffement climatique, les stations fabriquent elles-même leur neige. Mais les différentes techniques existantes ont un impact environnemental qui est loin d'être anodin.
Fabrication de la neige de culture dans la station du Grand-Bornand, en Haute-Savoie, en 2014. (Photo Cyril Entzmann. Divergence)
publié le 26 mars 2020 à 9h58
(mis à jour le 28 mars 2020 à 8h11)

Chaque mois, Libération creuse une thématique environnementale. Après la chasse est-elle écolocompatible, deuxième épisode : le ski survivra-t-il au bouleversement climatique ? 

La hausse régulière des températures touche plus fortement les régions de montagne que les plaines, constate Météo France. La neige au sol fond plus rapidement qu'avant, et des nuages, on voit aujourd'hui tomber moins de flocons et plus de pluie. Les effets du réchauffement climatique sont déjà bien visibles. Et pour l'avenir ? La prédiction est sans appel : «L'épaisseur de neige au sol, l'étendue des surfaces enneigées et la durée d'enneigement sont condamnées à diminuer petit à petit au fil des décennies.» Alors, en retour, la production de neige artificielle est condamnée à augmenter petit à petit au fil des décennies, si les stations de montagne veulent continuer d'offrir un domaine skiable à leurs clients.

Évolution des surfaces de piste en neige de culture en Savoie (en hectares). Image DDT Savoie. 2018

D’ailleurs, on ne dit pas «neige artificielle» mais «neige de culture», car les flocons n’ont rien de factices, comme ceux dont on enduit les sapins en plastique ! Un canon à neige se contente de